equipe heureuse

3 étapes pour enthousiasmer une équipe

Communiquer, encourager, responsabiliser, ce sont trois clés dont dispose un top manager arrivant dans une entreprise pour galvaniser ses nouvelles troupes. Illustration avec Pierre Kosciusko-Morizet, PDG de PriceMinister dont les équipes sont réputées pour leur implication.

1. Ne rien cacher sous le tapis

En expliquant et en ciselant sa communication, le nouveau leader contribue à souder des collaborateurs, centrés chacun sur une tache parcellaire, en une véritable équipe tendue vers un but commun. S’inspirant du modèle de l’« asakai » au Japon, Pierre Kosciusko-Morizet, PDG de PriceMinister, a institué une très brève réunion hebdomadaire de tous les salariés de l’entreprise. Près de deux cent cinquante personnes se retrouvent dans une grande salle pour un exercice de transparence : « Chaque semaine, une équipe différente présente un projet. Chacun prend conscience du travail des autres et de sa place dans l’ensemble. Ce moment permet de se voir, de partager et de valoriser les réalisations. » Et ces véritables réunions de motivation sont transposables dans toutes les entreprises.

2. Récompenser le travail

Comprendre ce que l’on fait ne suffit pas, les acteurs de l’entreprise aspirent, en effet, à voir leur travail reconnu. Chez PriceMinister, cela passe aussi par un intéressement aux résultats. La première fois que des stock-options ont été distribués à tous, certains ont pensé à une blague : « Les Français n’ont pas de culture économique, regrette Pierre Kosciusko-Morizet. Le Chinois moyen connaît mieux l’entreprise que le Français moyen. Il faut combattre ça. » Dans sa ligne de mire, le cliché négatif, véhiculé ici, de l’entreprise comme étant celle qui licencie, plutôt que celle qui procure du travail. « Il ne faut pas sous-estimer les gens en ne leur disant pas tout », poursuit-il, prêt à discuter chiffres et indicateurs de croissance.

3. Faire confiance

Pour conserver leur motivation, les salariés ont également besoin d’une marge de manœuvre et d’une part d’autonomie dans leur travail. Par exemple, dans chaque service de PriceMinister, l’équipe décide, tous les matins, du challenge à accomplir dans sa journée. Mais quelle stratégie déployer face à une équipe complètement démotivée ? Fort de son expérience dans le rachat de société, Pierre Kosciusko-Morizet recommande de ne pas hésiter à trancher en distinguant bien « ceux qui n’y croiront plus jamais », dont il faudra se séparer, de « ceux qui ont été frustrés de n’être pas entendus ». Ceux-là peuvent être remobilisés, pour peu que l’on fasse preuve à leur égard d’écoute, d’ouverture et qu’on redonne une vision globale à leur cadre de travail.